mercredi 30 novembre 2011

Ennahdha a mal compris qu’est ce que ça veut dire la Démocratie


Les élections représentent l’un des mécanismes le plus important de la démocratie, puisque à travers les urnes le peuple va choisir ses représentants qui seront au pouvoir pour gouverner le pays ou/et rédiger les lois de la république.

Théoriquement les élections qui doivent être transparentes, libres et démocrates sont le seul moyen pour assurer la paix sociale, puisque c’est le peuple qui a choisi ses représentants. Mais les protestations qui s’amplifient avec le temps en Tunisie après les élections mettent  en cause l’efficacité  de ces dernières et par la suite de la démocratie comme solution pour satisfaire les attentes de la majorité du peuple.

En effet, en Tunisie le parti conservateur pour ne pas dire islamiste Ennahdha a remporté les élections avec 37% des voix et 41% des sièges, et puisqu’elle n’a pas la majorité absolue, Ennahdha a essayé de s’allier avec les autres forces politiques à savoir le CPR et FDTL. Après les négociations avec ces partis, Ennahdha se dit majoritaire et essaie avec les moyens possibles d’accaparer tous les pouvoirs (législatif et exécutif). Tout en oubliant que presque 60 % des votants sont en désaccord avec son idéologie, notamment en ce qui concerne la séparation entre l’Etat et la religion et tout en oubliant aussi que presque 35% des électeurs n’ont aucun député pour les représenter dans l’assemblée et dans le gouvernement.

La deuxième constatation concerne le discours des responsables d’Ennahdha, ces derniers  ne cessent de s’exprimer  en tant que propriétaires  du pays, et chacun d’entre eux parle des décisions qui seront prises,  si comme si, ils sont en train de donner des instructions à leurs enfants tout en oubliant qu’ils s’adressent à un peuple qui n’accepte plus la tutelle de n’importe quel parti surtout en ce qui concerne leurs affaires personnelles.

Ennahdha a oublié également qu’elle n’est  qu’un parti politique qui doit gouverner le pays afin d’assurer le bien être du peuple et non pas pour imposer leurs points de vue personnels.

Si un parti politique qui se dit victime d’une dictature et qui a eu la chance de gagner les élections ne prend pas en considération la volonté d’une partie importante du peuple ceci me pousse à poser la question suivante : Est ce qu’il s’agit d’un défaut au niveau de la démocratie qui permet à un parti d’être au pouvoir et par conséquent il peut intervenir dans le destin du pays et du peuple ou c’est la faute d’Ennahdha qui n’a pas encore compris qu’est ce que ça veut dire la démocratie qui impose le respect de la minorité ?

Personnellement j’opte pour la deuxième proposition car non seulement Ennahdha ne représente pas  la majorité mais aussi elle ne cesse de provoquer « L’OPPOSITION ».


vendredi 25 novembre 2011

Les femmes tunisiennes : Qu’est ce qu’elles cherchent ?


Depuis  l’indépendance la femme  tunisienne constitue un sujet de préoccupation des politiciens.  En effet,  Bourguiba a œuvré pour son émancipation,  Ben Ali de sa part s’est profité de ses acquis dans sa propagande politique.
Aujourd’hui, Nahdha, le parti conservateur tunisien est au pouvoir, elle ne cesse de rassurer les tunisiens quant aux acquis de la femme. Cependant ceci n’a pas empêché certains à s’inquiéter de son avenir particulièrement en ce qui concerne les droits introduits dans le code du statut  personnel ainsi que quelques libertés tels que celle vestimentaires.  
Certes,  la lutte pour défendre les droits déjà acquis est indispensable, surtout avec l’apparition des comportements de la part de certains tunisiens qui menacent ces libertés, mais le plus important et le plus urgent pour moi c’est de résoudre les vrais problèmes des femmes tunisiennes qui souffrent pour qu’elles puissent vivre avec dignité.
Les femmes tunisiennes qui travaillent avec des salaires médiocres dans les usines et qui sont obligées de prendre le transport en commun. Elles sont harcelées  sexuellement dans leur travail et dans les moyens de transport.
Les filles tunisiennes qui quittent  l’école pour travailler comme des bonnes chez les familles aisées en contre partie d’un salaire qui sera remboursé à leurs pères.
Les femmes tunisiennes qui travaillent dans les champs,  le temps où leurs époux sont en train de passer leurs journées sans rien faire.
Les femmes de ménages qui supportent la fatigue et les insultes pour que leurs enfants puissent poursuivre leurs études et trouver de quoi manger.
Sans oublier les prostituées qui sont  généralement des femmes pauvres qui ont besoin de l’argent. Elles sont les victimes de leurs milieux notamment leurs familles (mauvaise éducation, mauvais entourage, etc.), ce qui leurs poussent à  exercer le métier le plus méprisé par la société.
Il faut améliorer la situation de ces femmes non pas uniquement  par des lois mais plutôt il faut faire des efforts pour changer les mentalités et je trouve que c’est le rôle de la société civile.