jeudi 12 mai 2011

Je fête mon anniversaire en pleurant la Tunisie



 Je pleure la Tunisie car il y a des tunisiens, qui après une grande

 réflexion ont décidé que le peuple  ne mérite pas la démocratie et

 la liberté d'expression, en oubliant qu’ils sont en train de parler du

 même peuple qui a sacrifié la vie de ses jeunes pour que nous

 puissions jouir de la liberté et de la démocratie.

Je pleure la Tunisie car après 4 mois de la révolution nous vivons le retour de la censure et de la répression, et là je me suis posé la question est ce qu’il nous faut 300 martyrs chaque 3 mois pour qu’on puisse vivre 2 mois de liberté ?
Je pleure la Tunisie car il y a des tunisiens qui sont contents par des lois qui limitent nos libertés et qu’ils sont prêts à sacrifier cette liberté en oubliant que nos martyrs ont fait une révolution de dignité et non pas des ventres.
Je pleure la Tunisie car les opportunistes ont réussi  à nous diviser et à pousser nos jeunes à casser et à brûler la Tunisie, je me demande ils sont où les tunisiens unis qui ont protégé leurs quartiers et leur pays juste après le départ de ZABA, pourquoi ils ont oublié ces trois jours où nous étions solidaires et prêts à mourir, pourquoi ils ont oublié comment ils ont pu faire face aux dangers des milices et des snipers sans réclamer le retour de ZABA qui implique le retour de la sécurité.
Je pleure la Tunisie car après 4 mois de la révolution de dignité on remarque le retour de "Tbandir" par des pseudos journaliste qu’ils se considèrent comme les élites de la société
Je pleure la Tunisie car les médias ont réussi à manipuler l’opinion publique en diffusant des faux débats pour cacher les vrais problèmes de la Tunisie.
Je pleure la Tunisie car j’étais déçu par l’opportunisme et l’hypocrisie des politiciens soit disant protecteurs  des libertés fondamentales de l'être humain.
Je pleure la Tunisie car certains de nos jeunes blogueurs se considèrent comme la crème de la société et ont le droit de mépriser leurs compatriotes.
Je pleure la Tunisie car nous avons donné notre confiance à des personnes qui ne méritent pas cette confiance.
Enfin je ne peux pas être pessimiste espérant qu’un jour nous puissions vivre dans une Tunisie ou règne les libertés et la démocratie  où tous les citoyens se respectent, et je pense que le premier défis ça sera les élections qui auront lieu le 24 juillet.

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